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Organigramme de l'Association |
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Présentation Association Montjoie (4200 Ko) |
Rapport annuel |
Charte du bénévole Montjoie (500 Ko) |
Histoire
1946, un camp de jeunes adultes près de Blandan (près de Neuville-sur-Sarthe). Ils sont une dizaine de scouts âgés de 20 à 25 ans, et les débats vont bon train. Tous s’interrogent sur le sens à donner à leur vie. Le choc de la guerre a remis en cause bien des valeurs traditionnelles. Ainsi, à l’heure de la reconstruction du pays, les expériences nouvelles en faveur de la promotion des valeurs humaines foisonnent : les communautés de travail, le mouvement des castors, Emmaüs, les mouvements familiaux … L’enthousiasme du renouveau, la foi en des lendemains nécessairement plus heureux sont propices pour se lancer dans des projets de vie originaux, avec l’objectif affiché de changer la société.
[ ] Ils réfléchissent et ils hésitent : sont-ils vraiment prêts à abandonner, leur travail pour les uns, leurs études pour les autres, leur famille pour tous ? [ ] Au final, il n’en restera que trois : Kathleen Marchal, Suzanne Laudin et Albert Feurprier, qui vont laisser derrière eux leur vie et leurs certitudes pour se lancer dans une expérience de vie peut-être sans avenir.
Mus par la volonté de servir l’utilité sociale en général et mettre en œuvre le respect de la personne et sa socialisation en particulier, Kathleen Marchal, Suzanne Laudun et Albert Feurprier, vite rejoints par un autre routier scout, Jean Marteau et sa fiancée, Geneviève Terrien, apporteront leur pierre à la construction d'une politique de "l'enfance inadaptée", orientée vers la rééducation et la réinsertion socio-professionnelle.
C'est ainsi qu'en août 1947 naît la Maison Familiale Montjoie … le début d'une très longue histoire dont nous vous invitons à découvrir les principales dates ... même si cela reste une approche quelque peu réductrice compte tenu de la richesse de l'histoire de l'Association.
L'histoire de Montjoie a été découpée en plusieurs grandes époques :
> le temps de la fondation (1947 - 1957)
> le temps professionnalisation (1958 - 1970)
> le temps de l'institutionnalisation (1971 - 1982)
> le temps des interrogations (1983 - 1993)
> le temps de la reconfiguration (1994 - 2007)
> le temps de la consolidation (2008 - 2014)
> le temps des ré-inventions (2015 - ...)
1947
Début 1947 : Kathleen Marchal (veuve de guerre), Albert Feurprier et Suzanne Laudin mettent tous leurs biens en commun et décident de créer une communauté orientée vers l'aide aux jeunes en difficulté.
1er septembre : le groupe s’installe au Breil sur Mérize dans un ancien presbytère. Le bâtiment est entièrement à rénover, pas d'eau, pas d'électricité, des douches et des sanitaires à construire, du matériel et du mobilier à trouver ... et aucun financement officiel.
20 septembre : ouverture de la "Maison familiale d’enfants Montjoie” sans habilitation mais avec une autorisation du préfet.
10 octobre : accueil du premier garçon confié par l’Office des Pupilles.
1948
février : Jean et Geneviève Marteau rejoignent la communauté.Accueil d’un nouveau garçon, le premier placé par l’Assistance Publique. Ils seront 15 enfants - dont trois filles - à la fin 48.
24 août : la communauté, devient l’Association Montjoie, dûment inscrite à la préfecture de la Sarthe, sous le numéro 1391. Son siège social est situé 9 rue de Bigot au Mans, à la Maison des Familles. René de Montalembert en accepte la présidence. La direction du centre est assurée par Mme Marchal, Albert Feurprier est directeur-adjoint.
septembre : Francine, première “salariée-bénévole” vient aider et relayer les femmes de l’équipe qui en plus des tâches éducatives assumaient la cuisine, la lessive, les achats et l’entretien des vêtements.
1949
24 avril : l’association prend le nom de “Les Amis de Montjoie” et la Maison Familiale celui de Centre Familial d’Education.
août : face aux exigences de l'administration et au nombre grandissant de jeunes à prendre en charge, Montjoie quitte le Breil sur Mérize pour s'installer (en location) à Saint Gervais de Vic, à l’entrée de la vallée du Loir, dans un ancien pensionnat.
13 octobre : le centre familial reçoit l’habilitation justice (mineurs délinquants, ordonnance 1945).
juillet /août : premier transfert à la mer, direction Pénestin.
1950
janvier : ouverture officielle du Centre Familial d’éducation à Saint- Gervais-de-Vic.
avril : Mme Marchal quitte Saint-Gervais-de-Vic et part s’installer près du Mans à Blandan puis à Rouillon le home Beaulieu, une unité de type “semi-liberté" (Ci-dessous photo du Home de Beaulieu prise lors de l'installation des jeunes).
1951
début 51 : L’Association Les Amis de Montjoie est affiliée à l’ARSEA (Association Régionale pour la Sauvegarde de l’Enfant et de l’Adolescent) d’Angers.
septembre : ouverture de la première classe de l’école interne.
1952
août : fermeture du Home Beaulieu.Mme Marchal, co-fondatrice de Montjoie, choisit de ne pas revenir à l’association.
1953
juillet : séjour de vacances à St- Gildas de Rhuys : le premier d’une longue série puisque le centre de St- Gildas accueillera les enfants de Montjoie jusqu’en 1990.
septembre : Le Centre Educatif ouvre sa troisième classe - Création, à titre expérimental, d’un service post-cure aussi appelé Service de placement familial et de post-cure, car la pension, la nourriture, l’entretien (lavage,raccommodage) des jeunes apprentis était assurée par des familles d’accueil éducatrices, fonctionnant en milieu ouvert. Il s’agit de faciliter la réinsertion sociale des jeunes à la sortie de l’internat en les plaçant dans des Centres d’Apprentissage ou chez des patrons.
1955
décembre : mise en place d’un "service de suite", afin de créer des liens entre tous les anciens. Un journal est édité, un service “courrier” est mis en oeuvre, l’envoi d’une lettre personnalisée et d’un colis au moment des fêtes de fin d’année est systématisé.
1956
octobre : inauguration par le Préfet du nouveau bâtiment du Centre Educatif et Scolaire, qui abrite un groupe de 12 enfants, les locaux administratifs et un bloc sanitaire. Cette réalisation a été possible grâce auxsubventions de la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale, la Caisse départementale d’Allocations Familiales et le Ministère de la Justice.